
C'est
un paréage entre les seigneurs du lieu et le roi Philippe le Hardi qui,
peu avant 1280 organisa
le bourg de Seix dont le territoire constitua dès
lors une anomalie historico-géographique puisque
devenant une enclave du Languedoc royal au plus profond du comté de Comminges. En échange de la garde de la frontière,
la charte, confirmée et
augmentée en 1328 par Philippe de Valois à Compiègne, en 1547 par le
roi Henri II à Toulouse, en 1565 sous Charles IX et enfin en 1625
par Louis XIII,
accordait des privilèges excessivement favorables à
l'organisation municipale. Ce n'est pas seulement contre les
envahisseurs que les habitants de la communauté de Seix ont déployé
l'énergie de leur caractère: ils ont aussi
lutté contre l'autorité des seigneurs locaux. Ils tenaient à
dépendre du roi seul,
préférant un maître lointain à des despotes immédiats.
ruines du château de Lagarde

Le blason de la ville avec comme devise "Soun de Seich, cap de paur " ( je suis de Seix, je n'ai pas peur) composé de deux poissons
surmontés de deux clés en sautoir, résume bien leur détermination!
L'histoire de Seix fut toujours intimement liée à la frontière:
on s'alarmait en temps de guerre, mais, au quotidien,
les lies et
passeries avec le Val d'Aran ouvraient les immenses estives du versant
espagnol et les foires et marchés du village voyaient s'échanger
animaux de bat, viandes et fromages du Couserans, graines du Languedoc
avec les vins, huiles, sel et laines d'Espagne .
Les relations transfontalières décrurent au 19ème siècle comme
partout dans les Pyrénées centrales: Seix
fut alors le lieu d'accueil ou de départ des Emigrés fuyant la Révolution,
des Carlistes ou des Républicains espagnols, des Evadés de France
et de personnes fuyant la barbarie nazie.